jeudi 23 octobre 2008

Soirée OPEN (ZU)BAR

SOIRÉE OPEN ZUBAR

PSV-Marseille, 2-0. Avec un match décisif si tôt dans la compétition, il ne fallait pas se rater. Les Marseillais se sont ratés

Buts : Koevermans (70e, 85e)

La nalyse:
Triste match pour un triste résultat. Peut-être contaminé par une apathite aiguë contractée du coté de Valenciennes, l’OM a déroulé le match à l’envers face à un adversaire pourtant prenable.Après l’orgie de spectacle de mardi soir, on pouvait s’attendre – de manière empirico-hasardeuse – à une soirée décevante. En matière de déception, le football est plutôt fiable. Si l’on peut saluer la probante victoire bordelaise à domicile contre le quatrième chapeau de sa poule sur un but contre son camp, on doit surtout remercier cette équipe marseillaise d’avoir aussi bien joué le non-jeu. De ce match, on savait qu’une seule issue serait satisfaisante, mais on n'imaginait pas forcément que le dauphin actuel de Ligue 1 finirait par choisir la pire. Trois matches, trois défaites: pour une fois, les comptes de l’OM sont transparents.Concours de transversalesFace à un PSV loin de ses qualités passées, l’OM a pourtant bien entamé son affaire. En maîtrisant globalement la première mi-temps, les Marseillais donnent l’impression d’être à la hauteur de l’événement face à une équipe qui refuse clairement de s’exposer. Comme souvent dans ce genre de configuration un peu stérile, c’est donc le PSV qui se procure les occasions les plus dangereuses. Elles sont équitablement gâchées par un Mandanda impeccable et par des pieds en forme de poissons panés coté rouges et blanc – comme un incertain hommage à la glorieuse légende phocéenne: Ibrahima vous-savez-qui. À 0-0 à la pause, on pouvait légitimement espérer une deuxième mi-temps menée tambour battant de part et d’autre. On a finalement assisté à un concours de transversales latérales, certes très bien réalisées, mais totalement inutiles pour ce qui était de progresser sur le terrain. À ce petit jeu, on ne s’étonnera pas de voir le PSV finalement emporter le morceau, grâce à son Mister Bootleg.Danny the godMélange brutal entre la puissance de Koeman et le sens de la percussion d’Overmars, Danny Koevermans aura remporté les deux duels les plus importants du match, de la tête – quatrième et cinquième buts encaissés de la tête par des clubs français depuis mardi – devant un Jean-Alain Zubar distrait, bien qu'ayant réussi ses interventions précédentes. Comme d’habitude, en fait. Défenseurs de tous les pays, unissez-vous, offrez un kit de concentration à Ronald Zubar, qui n’aura finalement que récolté ce que l’ensemble de son équipe aura semé.Et parce que ça ne mange pas de pain de trouver quelques excuses en bois pour justifier ces contre-performances à répétition, on reviendra sur le calendrier de la compétition. Pour l’OM, il n’y avait probablement pas de pire agencement que celui qui fut tiré au sort. Liverpool à domicile, puis deux déplacements, on a connu sort plus favorable, surtout quand on est tombé dans le groupe de la mort. D’ailleurs, à une place près, on peut se souvenir que l’OM aurait pu faire partie du chapeau 2 et espérer une meilleure configuration (le groupe de Barcelone, au hasard). Tout ça n’enlèvera pas ce petit goût de renoncement devant la dimension de l’événement, donné hier par l’équipe de Gerets. Mais comme, dans le foot, tout va très vite et se joue sur des détails, il n’est jamais inopportun remettre le contexte à sa place.Les gars et le coachHormis Mandanda et dans une moindre mesure Cana, on peut décerner un dé-satisfecit global à tous l’effectif marseillais. Il est toujours délicat de juger le coaching d’un entraineur qui est le seul à connaître l’état de forme des joueurs à sa disposition. Cependant, l’observateur moyen se sera étonné de voir rentrer un inter défensif (Kaboré), à la place d’un inter (in)offensif (Ziani) alors que Marseille était de moins en moins dangereux. Pendant ce temps, Samassa s’échauffe toujours (depuis la 54e), à l’instar des esprits mal tournés qui se demandent encore comment le cas Cissé a pu être aussi mal géré.

Les observations en vrac

• Marseille qui entame son match en oubliant la règle de l'absence de hors-jeu sur une touche, et en commettant une belle erreur de marquage dans la foulée, Jean-Michel Larqué a eu un mini-orgasme.
• Et dire que Sœur Emmanuelle a loupé ça.
• C’est une bonne idée de travailler de feintes sur les coups de pieds arrêtés, mais c’est mieux de les réussir: la technique du lacet délacé-mais-en-fait-non de Taiwo ou le coup-franc rapidement joué dans la profondeur mais refusé trois fois d’affilée par l’arbitre furent de sympathiques moments clownesques
• Après le maillot déchirable pour signaler la faute adverse, on peut suggérer à Adidas des maillots en body-painting qui s’effacent au moindre contact : +27,2% d’agrément sur la cible Femmes 15-55 ans CSP moyen.
• Un juste milieu entre Margotton et Larqué, ce serait possible?
• Heureusement que c'est le vrai Mandanda qui est revenu de Clairefontaine, sinon l'OM aurait pris une sacrée claque.
• Après avoir vu Ben Arfa jouer à Valenciennes puis à Eindhoven, on ne sait toujours pas si Jean-Michel Aulas a réalisé une erreur fatale ou un coup de génie.
• Si Anigo avait été l'entraîneur de l'OM, combien de temps aurait-il pu contenir l'expression "manquer de couilles" en salle de presse?
• Si ESPN insistait davantage sur les rediffusions des vieux matches de l'ASSE en Coupe d'Europe, ça aurait permis à Jean-Michel Larqué de comprendre comment on peut être aussi fantomatique que Ben Arfa de temps en temps.
• Vivement le rapport Besson sur la compétitivité des clubs français qu'on en termine avec toutes ces souffrances.
• Le morale de l'histoire : finalement, ce sont les Noirs qui ne savent pas sauter.

BIC

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